Dans un monde bouleversé par l’instabilité géopolitique, les crises sanitaires, la transition démographique et les révolutions technologiques, une vérité s’impose avec évidence : le secteur de la santé est devenu une classe d’actifs stratégique, pérenne et incontournable. Le secteur est particulièrement par les fonds de private equity.
Longtemps considéré comme défensif, ce secteur est désormais perçu comme un puissant moteur de croissance et d’innovation, particulièrement attractif dans une logique d’investissement en private equity.
Chez Rhétores Finance, nous pensons que la santé constitue l’or du XXIe siècle : un actif vital, résilient, socialement utile et doté d’un potentiel de rendement exceptionnel.
I. Des fondamentaux macroéconomiques solides et lisibles
Depuis 2001, les dépenses de santé au sein de l’OCDE progressent de +3,2 % par an en moyenne, soit près de deux fois plus vite que la croissance du PIB (+1,7 %) . Cette dynamique repose sur des moteurs puissants et durables.
1. Démographie mondiale : plus nombreux, plus âgés, plus malades
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Population en expansion : de 6,1 à 8,1 milliards entre 2000 et 2024 ; près de 10 milliards attendus d’ici 2050 .
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Vieillissement rapide : dans l’OCDE, les +65 ans passent de 16 % en 2001 à 24 % en 2023, avec une projection à 35 % d’ici 2050 .
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Cette population consomme 5 à 7 fois plus de soins qu’un adulte actif.
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Explosion des maladies chroniques : 6 % de la population mondiale touchée en 2001, 11 % en 2023, et 16 % d’ici 2050, selon les projections OMS.

Ces tendances créent une demande structurelle, prévisible et inélastique de soins, traitements, technologies et infrastructures.
2. Émergence d’une classe moyenne mondiale avide de soins
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Entre 2020 et 2030, 1,5 milliard de personnes supplémentaires rejoindront la classe moyenne, principalement en Asie, Afrique et Amérique latine.
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Dès qu’un mĂ©nage franchit ce seuil, ses dĂ©penses Ă©voluent vers l’éducation, la santĂ© et l’Ă©ducation
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Résultat : les soins deviennent préventifs, spécialisés, voire personnalisés.
Ce phénomène génère une explosion de la demande dans les pays émergents, dopant les marchés pharmaceutiques, hospitaliers et technologiques.
3. Une consommation acyclique et résiliente
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Contrairement à l’immobilier, à la consommation ou aux biens d’équipement, la santé est peu sensible aux cycles économiques.
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Crise ou pas, pandémie ou non, les besoins médicaux persistent, voire augmentent.
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De 2008 à 2022, malgré la crise financière, le COVID et l’inflation, les dépenses de santé ont progressé de plus de 50 % à l’échelle mondiale.
II. Une révolution technologique aux implications colossales
La santé connaît une révolution comparable à celle de l’internet dans les années 2000. En tête de pont : l’IA, la génomique, la robotique et la digitalisation des parcours de soins.
Quelques illustrations :
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Télémédecine : explosion des consultations à distance post-COVID.
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Génomique : médecine personnalisée, ciblée, prédictive.
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Implants connectés : surveillance à distance des pathologies chroniques.
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Robotique chirurgicale : précision accrue, réduction des complications.
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Big data et IA diagnostique : gain de temps, détection précoce, efficacité accrue.

Ces avancées nourrissent une vague d’investissement massive et repositionnent la santé comme un secteur technologique à très forte croissance.
III. Le private equity santé : performance, stabilité et diversification
1. Des rendements très intéressants
(Attention, rendement non garanti et souvenez vous toujours que les performances passées ne préjugent en rien des performances futurs, le private equity est par nature illiquide)
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Les TRI moyen sur 10 ans des fonds de private equity spécialisés santé sont au dessus des TRI moyen du private equity
(Source : Bain Global Healthcare Private Equity Report 2024)
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Le segment HealthTech/IT santé surpeerforme, dopé par la digitalisation et l’IA médicale (Source : Bain Global Healthcare Private Equity Report 2024)
DĂ©couvrez le rapport 2024 de Bain & Compagny sur le secteur de la santĂ© et retrouvez les chiffres clĂ©sÂ
2. Une résilience démontrée sur plusieurs cycles
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Durant la pandémie de COVID-19, les multiples de valorisation sont restés stables (entre 11x et 14,5x dans les services de santé).
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Même en 2023, dans un contexte de taux élevés, le secteur a conservé environ 14 % de la valeur totale des LBOs mondiaux, avec un dealflow robuste
(Source : Bain Global Healthcare Private Equity Report 2024)